La ptose palpébrale se traduit par un affaissement des paupières supérieures sur l'œil. Gênante et peu esthétique, elle donne au visage et au regard un air fatigué et triste. Pour y remédier, il est possible de faire appel à la chirurgie.
La cause
Le ptosis résulte d'un déficit ou d'un relâchement du muscle releveur qui a pour rôle de fermer ou d'ouvrir la paupière et donc les yeux. Ce phénomène peut toucher les deux yeux ou un seul œil. Il peut être plus ou moins marqué. Cet affaissement peut être :
- congénital : c'est le cas le plus rencontré. Il se remarque dès la naissance et provient d'une anomalie au niveau du muscle releveur
- aponévrotique : il survient à partir d'un certain âge et se définit par un relâchement progressif dudit muscle. Cela peut également être la conséquence d'une désinsertion de l'aponévrose du muscle releveur
- neurologique : dans ce cas-ci, il est engendré par une interruption de la commande nerveuse c'est-à-dire du nerf qui commande le muscle releveur
- traumatique : il survient suite à un choc ayant sectionné le muscle
- musculaire : il est causé par une anomalie de la transmission neuromusculaire
- mécanique : cela survient lorsqu'un poids, tel un gonflement ou une tumeur, pèse sur la paupière
Le ptosis héréditaire ou congénital
Quand la ptose est causée par une anomalie du muscle, elle est souvent héréditaire et on parle de ptosis congénital. Dans ces cas-là, les médecins recommandent, le plus souvent, d'opérer l'enfant aux environs de ses trois ans pour qu'il ait une bonne vue. En effet, puisque la vision se développe avec l'âge, il est important que l'enfant puisse apprendre à voir correctement en grandissant d'où la nécessité d'intervenir assez tôt.
En ce qui concerne les autres types, la personne peut décider de se faire opérer dès que la paupière occasionne une gêne au niveau de son champ de vision.
Le traitement
La correction d'une ptose palpébrale, aussi connue sous l'appellation blépharoptôse, est de nature chirurgicale. Puisque dans tous les cas et quelle qu'en soit la cause, il s'agit de réparer une gêne, cette intervention n'est jamais réalisée dans un cadre purement esthétique. Le chirurgien a le choix entre deux voies d'approches :
- la refixation de la paupière à son support : cette technique est utilisée pour corriger un ptosis lié à l'âge et donc à un relâchement du muscle
- le raccourcissement du muscle releveur par le biais d'une plicature
- la suspension de la paupière aux muscles frontaux : cette approche est utilisée lorsque le muscle releveur ne fonctionne plus du tout. Pour ce faire, le muscle releveur sera accroché au muscle frontal par le biais d'une bandelette synthétique ou d'un ligament que l'on prélève, au préalable, au niveau de la cuisse du patient
Après l'opération, les paupières peuvent présenter des coquards ou un gonflement dans les jours qui suivent. Ils disparaissent toutefois au bout de quelques jours. Le patient ressentira également une gêne en fermant l'œil durant la nuit. Pour l'atténuer et protéger la cornée, le chirurgien lui recommandera l'application d'une pommade dans l'œil. En savoir plus sur la chirurgie esthétique des paupières ici .
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